A quelques heures de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale convoquée par son président, Soro Guillaume Kigbafori, le député de la capitale politique de Côte d’Ivoire, Kouassi Kouamé Patrice dit KKP, a pointé du doigt l’intrusion du président Alassane Ouattara dans le pouvoir législatif.

Dans une déclaration faite le mercredi 6 février 2019, le député KKP s’inquiète des conditions dans lesquelles cette session extraordinaire a été conviée. Le parlementaire déçu  de l’annonce faite par le président de la  République. On se souvient,  mi-janvier, le président Alassane Ouattara avait fait part de la démission prochaine du chef de l’hémicycle. Une décision qui avait été prise à la sortie du congrès du RHDP dont Soro Guillaume avait été le grand absent.

 KKP estime donc que ladite session est une occasion, pour Soro Guillaume, de rendre sa démission comme l’avait convenu le chef de l’exécutif. «…  Sur le fond, les rumeurs depuis quelque temps concernant la démission du président de l'Assemblée nationale qui aurait été demandée par le président de la République me fait penser que l'objet inavoué de cette session extraordinaire est relatif à la démission du président de l'Assemblée nationale. Si cela est avéré, cela poserait le problème de l'intrusion du pouvoir exécutif dans le pouvoir parlementaire et par conséquent, la démission du président de l'Assemblée nationale initiée par le président de la République est irrecevable », a déclaré, peiné le  député Kouassi Kouamé Patrice.

Et d’ajouter : «  En conclusion, les vices consubstantiels à la note d'information parlementaire m'interdisent de déférer à cette convocation, au risque de cautionner cette énième violation de la Constitution ».

Quelle sera donc la décision finale de Soro Guillaume à cette session extraordinaire ? La réponse sera connue dans quelques heures.

Abou ZEID