Le centre d’enrôlement pour la délivrance de la carte nationale d’identité de la commune de Yopougon sis au sein du service technique de la mairie au quartier Sideci –Lem a été la cible ce vendredi matin de nombreux manifestants, mécontents réclamant la gratuité de l’opération qui ont détruit le matériel d’enrôlement .
Dans le centre d’enrôlement toutes les chaises sur lesquels étaient assis des potentiels demandeurs de la CNI qui attendaient pour se faire enrôlement ainsi que le matériel d’enrôlement ont été saccages par des manifestants mécontents non encore identifiés présentés comme des potentiels demandeurs de la carte nationale d’identité .
En tout cas lorsque nous arrivions sur les lieux des faits, tout était sens dessus –dessous dans le centre d’enrôlement à la grande stupéfaction des agents de la mairie et des passants .
Les auteurs des casses après leur forfait , ont investi plusieurs rues où ils ont dressé des barricades saccadant à leur passage ‘’ nous voulons la gratuité de la carte nationale d’identité , non à la modification de la constitution ‘’.
La police arrivée appelé au secours est un peu plus tard après le forfait, a intervenu vigoureusement, en poursuivant les casseurs,
Les Forces de l’ordre ont pu interpeler quelques manifestants car nous avons observé des cargos de police qui contenaient des présumés manifestants.
Nous avons vu sur place un individu atrocement bastonné par la police couché à même le sol qui ne pouvait plus marcher. Il a été évacué à l’hôpital par les sapeurs Pompiers arrivés sur les lieux.
Rappelons que la lever de boucliers contre l’enrôlement dans la plus grande commune de Cote d’Ivoire intervient après ceux observées cette semaine à Daoukro , à Bouaflé puis à Gagnoa où des populations ont manifesté dans les rues .
Le Gouvernement Ivoirien avait fixé à 5000 FCFA le cout de la CNI alors que l’opposition demande sa gratuité.
En tout cas plusieurs demandeurs de la carte nationale d’identité que nous interrogé sur place à Yopougon n’ont pas caché leur amertume face à cette opération.
Tout comme les manifestants, ils réclament aussi la gratuité de la CNI et pointent les difficultés pour l’enrôlement, la lenteur de l’opération du au fait de l’insuffisance des centres d’enrôlement.
« A chaque fois que je viens ici pour me faire enrôler, bien que j’arrive très tôt le matin sur le site , on me dit que je ne peux pas m’enrôler parce que le nombre de personnes à prendre pour la journée est déjà bouclé » a confié un jeune qui criait sa colère .
Zatté Albert