vendredi 29 mars 2024
Reportage-Abobo : l’ancien site de Coco service, théâtre de scènes de dépravation

Reportage-Abobo : l’ancien site de Coco service, théâtre de scènes de dépravation

L’ancien site de la société dénommée Coco service, situé dans la commune d’Abobo, à quelques encablures de l’Université NanguyAbrogoua, est un lieu de plus en plus fréquenté par les élèves du secteur, depuis la rentrée scolaire 2020-2021.Mais loin d’être des rendez-vous sains, ces rencontres servent  généralement de ferment à la manifestation des mauvais penchants. Introduisons-nous au cœur d’un secteur transformé en un lieu de dépravation.

Etat des lieux                 

Découvert à la faveur d’une promenade, le site, objet de notre investigation, est un espace vaste, planté d’arbres aux feuillages abondants. On y trouve également des espaces aménagés pour le repos et des terrains de jeux. Ombragé et paisible, c’est un endroit potentiel pour les études. 

Du lundi au vendredi, à partir de 9h et 10h, surtout dans l’après-midi, des élèves provenant des établissements scolaires du secteur, notamment du groupe scolaire Nanti et du collège Anador, de par leurs macarons ou les T-shirts destinées à l’EPS, convergent vers ce lieu. Leurs âges varient de 12 à 16 ans en moyenne. 

Arrivés à cet endroit devenu un lieu de libertinage, des clans se forment aussitôt, selon les liens et les sensibilités. Des filles d’à peine 16 ans, regroupées sous un arbre, racontent à leurs camarades leurs positions favorites et les prouesses de leurs copains au lit. Un peu plus loin, d’autres amoureux s’embrassent passionnément sans le moindre scrupule.

A certains endroits, des garçons et des filles, couchés, la tête posée délicatement sur les pieds de leurs amoureux ou amoureuses assis, se laissent caresser passionnément leurs visages. Pendant ce temps, des élèves (garçons comme filles), assis sur des balançoires de fortunes suspendues aux branches des arbres, à une certaine hauteur du sol, se laissent balancer dangereusement dans le vide. Agrippés à la corde, les non habitués poussent des cris de frayeur. 

Mais ces faits ci-dessus susmentionnés ne constituent pas les seuls spectacles en vogue sur ce site. Des garçons et des filles, attroupés autour d’une chicha, projettent des bouffées de fumée dans l’air ambiant à tour de rôle, visiblement dans l’extase. Pour d’autres garçons, c’est un endroit idéal pour satisfaire d’autres vices : la cigarette.

Face à de telles situations qui frisent le péril de la jeunesse, nous nous sommes tournés vers les responsables éducatifs et les autorités du secteur, en vue de solutions éventuelles.

Des responsables éducatifs stupéfaits

Le mercredi 09 décembre, nous nous sommes rendus respectivement au groupe scolaire Nanti, au collège Averroes et au collège Anador. Mais à chaque étape, les responsables éducatifs nous ont plutôt exprimé leur stupéfaction. Selon eux, ils ne sont pas informés. L’information vient donc de leur parvenir. Néanmoins, ils ont dit vouloir initier une concertation avec les autres acteurs à ce sujet, en vue des dispositions idoines à prendre.

La Mairie pas informée mais…     

A cette étape, après une tentative infructueuse le mercredi, nous avons pu finalement rencontrer le Sous-directeur de l’Environnement et du Cadre de vie ce jeudi 10 décembre. Selon Olivier Agnéro, la mairie n’était nullement au courant des faits, tout en saluant l’initiative.

Dans la suite des échanges, M. Agnéro a notifié que le commissariat sera saisi, en vue d’une mission d’enquête. Dans le cas des élèves friands de la chicha, il a fait savoir que tout sera mis en œuvre pour les ramener à l’ordre.

L’abattage des arbres constitue l’une des solutions envisagées pour assainir le secteur.                                     

AR

 

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