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Politique : rencontre  ADO , Gbagbo, Bédié , ce qu’espèrent les Ivoiriens

Politique : rencontre  ADO , Gbagbo, Bédié , ce qu’espèrent les Ivoiriens

Comme les catholiques attendent impatiemment la fumée blanche lors de la désignation du Pape ainsi les Ivoiriens tendent les oreilles  vers le palais présidentiel pour des informations de taille après la rencontre des  3 grands éléphants de la Côte d’Ivoire à savoir le Président Alassane Ouattara, les ex-Présidents Laurent Gbagbo et Henry Konan Bédié.

Ce jour du 14 juillet 2022, date importante pour la Côte d’Ivoire est celle choisie par la Fédération internationale pour les Droits humains (FIDH) pour animer une conférence de presse  à l’occasion de la publication d’un rapport conjoint FIDH –MIDH-LIDHO  sur le thème : « Côte d’Ivoire : de la justice sacrifiée au nom de la « réconciliation  à la justice instrumentalisée par la politique ».

Selon Me Alexis Deswaef , Vice-président de la FIDH, président d’honneur de la ligue des Droits humains en  Belgique et chef de mission , ce rapport est accablant car toutes les victimes des crises de 2010 et 2011 « n’ont pas toutes été indemnisées ».  Aussi depuis 2015, le constat est « qu’on a assisté à une volonté de ne pas aller au bout des procédures ».

Il a par ailleurs, soutenu que la loi d’amnistie a noyé les procès. « Les victimes sont les sacrifiées de la réconciliation. Et les procès Ivoiriens sont des procès de façades », a-t-il affirmé avant d’ajouter que « la justice nationale est instrumentalisée »

Avant ce rapport, le gouvernement ivoirien ne cessait de dire qu’il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire et que le pays a opté pour la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Face à toutes ces récriminations du Vice-président du FIDH , on peut dire sans risque de se tromper que les Ivoiriens attendent bien plus que des photos qui illustrent  bien une réconciliation des trois grands au niveau politique et qui partant a le mérite de décrisper l’environnement socio-politique. Toute chose qui est bien pour une paix véritable.

Cependant, les victimes de la crise post-électorale doivent continuer à être indemnisées,  la justice gagnerait à être impartiale pour tous. Mieux, les prisonniers politiques, s’il en existe toujours  doivent être jugés ou libérés etc…

Ce sont  ces actions  qu’attendent impatiemment les Ivoiriens et ils n’hésitent pas à le faire savoir dans les médias.

GK

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